• Bienvenue sur mon blog Les écrits de Joffrey.
     
    Comme l'indique le titre du blog, je vais ici vous parler exclusivement de mes écrits que j'ai bien l'intention de faire publier.
     
    Dans la rubrique Romans, vous ne trouverez que quelques articles concernant ceux sur lesquels je travaille. Lorsqu'ils seront publiés, je le signalerai et vous direz où vous pourrez vous les procurer.
     
    Dans la rubrique Textes, vous trouverez la majeure partie de mes écrits, toutes catégories confondues. Un premier article vous explique comment je fonctionne. Ici, les articles sont en ordre alphabétique.
     
    La rubrique Fanfictions, quant à elle, contiendra les écrits que je réalise en rapport avec d'autres oeuvres, vidéoludiques principalement. Trois autres fanfictions sont actuellement prévues, toutes sur l'univers des premiers épisodes de la saga Resident Evil.
     
    Et pour finir, Avis en Vrac sera l'équivalent d'un fil d'actualité qui ne consernera pas nécessairement le blog mais où je noterai mes impressions sur tel ou tel sujet ou encore l'avancement de tel ou tel projet.
     
    En espérant que cela vous intéressera !

    votre commentaire

  • Comme je ne cesse de le souligner, La Légende de Kodra a d'abord été basée sur les jeux vidéo et en est partiellement inspirée. De ce fait, il ne sera pas étonnant de constater, çà et là, la présence de références plus ou moins directes au domaine vidéoludique. Voici une liste non-exhaustive des jeux vidéo qui sont ainsi référencés:

    Crash Team Racing (CTR) [PS1]

    Medievil [PS1]

    Metal Gear Solid [PS1]

    Final Fantasy VII [PS1] (et les RPGs en général)

    Resident Evil [PS1, Game Cube, Wii, DS]


    votre commentaire
  • Juillet 1998, après une série de meurtres étranges dans la forêt située sur les monts Arklay près de Raccoon City, l’équipe Bravo du commando STARS (Special Tactic And Rescue Squads) est envoyée sur les lieux. Mais un problème technique sur l’hélicoptère force les membres du commando à faire un atterrissage d’urgence. Ainsi, Richard Aiken, expert en communication, Rebecca Chambers, secouriste, Forest Speyer, expert en transport et tireur d’élite, Kenneth J. Sullivan, éclaireur, Edward Dewey, copilote, et Enrico Marini, chef de l’équipe Bravo, fouillent les alentours. Rebecca, pour qui ce fut la première mission, découvrit une Jeep renversée, avec à son bord, deux cadavres militaires. Elle découvrit également une mallette métallique contenant l’ordre de transfère d’un prisonnier nommé Billy Cohen, ex-lieutenant, condamné à mort pour le meurtre de vingt-trois personnes. Nouvelle mission pour les Bravos, arrêter le criminel. C’est dans ce but que la dernière recrue, Rebecca Chambers, pénétra dans un train à l’arrêt, quelques dizaines de mètres plus loin.

    Enrico ordonna à Richard, Forest et Edward de fouiller la zone à l’Ouest de l’hélico tandis que lui et Kenneth inspectaient le côté Est. Richard et Forest progressaient côte à côte, balayant le terrain de leurs lampes torches. Edward les imitait mais à une vingtaine de mètres d’eux. En effet, même si le copilote avait l’esprit d’équipe, il préférait néanmoins agir seul le plus souvent possible, la solitude lui donnant une meilleure concentration dans l’exercice de ses fonctions. Le tireur d’élite et l’expert en communication privilégiaient quant à eux la coopération puisque, comme le disait Forest, un détail que l’un ne verrait pas, l’autre pouvait le voir. Mais avec l’obscurité qu’il faisait, les nombreux arbres, la brume en plus de la hauteur des herbes,  il fallait vraiment être chanceux pour pouvoir voir quoi que ce soit.

    Richard prit sa radio et lança un appel à l’hélicoptère dans lequel était resté le pilote Kévin Dooley.

    -    Kevin, ici Richard, réponds.

    La radio émit un bip puis :

    -    Ici Kevin, j’écoute.

    -    Nous sommes à l’Ouest de ta position avec Edward et Forest. Enrico et Kenneth sont à l’Est et Rebecca inspecte un train situé au Sud. Nous sommes à la recherche d’un criminel nommé Billy Cohen. Signe particulier : a un tatouage sur tout le bras droit. RAS de notre côté. Et toi ?

    -    Attends je vérifie. (La radio émit quelques grésillements, puis, au bout d’une dizaine de secondes…) RAS.

    -    Ok, comment va l’hélico ?

    -    Le moteur est mort et l’hélice arrière a été détruite, impossible de redécoller. En revanche, le matériel que l’on transportait est intact. Je te rappelle s’il y a du nouveau. Terminé.

    -    Bien reçu. Terminé.

    Cela soulageait Richard de savoir que les armes et munitions que l’hélico transportait étaient toujours utilisables. A cause de la destruction de leur moyen de transport, ils risquaient d’être coincés ici un moment. Mais peu importaient les problèmes qu’ils pouvaient rencontrer, ils avaient suffisamment d’arme pour se défendre. En effet, chaque membre des STARS ne quittait l’hélico qu’avec un pistolet Beretta chargé en plus de trois chargeur de quinze balles chacun soit un totale de soixante munitions. Il restait toujours dans l’hélico au moins deux fusils, deux fusils d’assaut, un lance-roquette (même si Richard n’avait jamais comprit pourquoi ils emmenaient une telle arme) ainsi qu’une réserve inépuisable de munitions. Perdre leur engin volant marquerait le début d’une mission périlleuse pour les Bravos. Par précaution, Richard prenait toujours son fusil personnel chargé avec l’équivalent de deux boîtes de cartouches soit vingt-et-un tirs possibles. Mais pour le moment, un tel besoin de munitions ne se faisait pas sentir.

    -    C’est lugubre ici, dit-il à Forest

    -    Ouais, surtout que la brume n’aide pas.

    -    On se croirait dans un film d’horreur.

    -    Certes, le décor est bien planté mais de là à dire ça…

    -    Y a pas que le décor. Ecoute.

         Tout deux s’arrêtèrent de marcher et tendirent l’oreille. Silence de mort.

    -    Et qu’est ce que tu veux que j’écoute ? s’impatienta Forest.

    -    Rien et c’est justement ça qui me fout les jetons. Pas un bruit, pas un grillon. C’est pas normal, j’te dis.

    -    Eh, vous deux ! tonna Edward. On entend que vous à trois kilomètres ! Si vous continuez comme ça, ce Cohen vous aura mit une balle dans la tête avant même que vous ne trouviez le moindre brin d’herbe brisé.

         Cette intervention agaça un tantinet Richard mais Edward avait raison. Ce comportement n’était pas digne de l’élite des policiers de Raccoon. Ils devaient se montrer discrets. N’importe qui pouvait les prendre de revers dans cette forêt, surtout s’il s’agissait d’un soldat. Bien-sûr, un contre trois serait du suicide mais il vaut mieux se montrer prudent face à un condamné à mort.

         Quoi qu’il en fût, cette investigation se poursuivait et les deux compères reprirent leur marche. Ils n’eurent pas fait trois mètres que les nuages au dessus de leur tête s’épaissirent et il se mit à pleuvoir des cordes.

    -     Génial ! fit Richard. L’ambiance était déjà assez oppressante sans y ajouter la flotte.

         La pluie ne facilitait pas leur travail. Leurs habits étaient trempés, ce qui les mettait dans une position très inconfortable. Les gouttes d’eau limitaient la vue et surtout, leur bruit pouvait masquer une approche ennemie.

    -     Regardez ! fit Forest

         Tout deux se dirigèrent dans la direction qu’indiquait sa lampe-torche. Là, au beau milieu des herbes gisait le cadavre d’un homme d’une trentaine d’année. Ses habits étaient en lambeaux, il était couvert de morsures et il lui manquait, ça et là, de gros morceaux de chair. L’état de ses plaies et ses yeux d’un blanc laiteux étaient signe d’une mort qui remontait à environ trois heures.

    -    Qu’est-ce qui a bien put faire ça ?! demanda Forest, visiblement marqué par l’état du corps. Même s’il n’en était pas à sa première affaire de meurtre, il n’avait pas l’habitude de voir ce genre de spectacle.

    -    Les traces semblent montrer que le décès est dû à une attaque canine. Cela correspond avec les rumeurs sur la présence de loups dans ces bois.

    -    Sauf que c’est on ne peut plus normal de voir des loups dans un bois.

    -    Ouais, sauf qu’il y a deux trucs qui vont pas.

    -    Ah bon ? s’étonna Forest. Comme quoi ?

    -    Qu’est-ce que faisait ce gars ici ? Les traces dans l’herbe indiquent qu’il a été trainé sur une dizaine de mètres, il n’est donc pas venu ici de son plein gré.

         Soudain, une ombre passa derrière eux et fit sursauter Richard.

    -    Je vous parie qu’il s’agit d’un gars du train, fit Edward. Il a dû sortir après l’incident qui a arrêté le convoi puis il s’est fait attaquer par des loups.

    -    Ça nous ramène au deuxième problème qui est que ce ne sont pas des loups, articula Richard, après que son cœur se fut remis du choc causé par l’arrivée d’Edward.

    -    Si ce ne sont pas des loups, alors qu’est-ce qui a mit ce pauvre gars dans cet état ? demanda le tireur d’élite.

         Richard inspecta le sol et les morsures d’un peu plus près avant de faire tomber son verdict.

    -    Ces traces ont été faites par des chiens, des dobermans si je me trompe pas.

    -    Que des loups attaquent un humain, je veux bien, mais des dobermans…

    -    Et que peut bien faire une meute de dobermans dans les mont Arklay ? renchérit Edward. Qu’il y en ait un qui s’y perde passe encore, mais un groupe de cinq ou six…

         Cinq ou six était le nombre minimum d’individu que laissaient suggérer les empreintes au sol.

    -    J’arrive pas à croire que des bêtes aussi familières que des chiens puissent faire ça, fit Richard. Si ça avait été des animaux moins agréables comme des requins ou des serpents… même si des requins dans les forêts c’est pas très courant.

    -    T’aimes pas les requins et serpents ? demanda Edward.

    -    J’déteste ça, oui ! C’est long, c’est musclé, c’est dangereux.

    -    En tous cas, tu risques pas d’en croiser un ici, mon cher Richard. Et Forest, c’est quoi, l’animal de tes cauchemars ?

    -    Le corbeau, fit-il après un moment de réflexion. Avec ses griffes que te coupent la peau, sa taille inquiétante et son bec qui te crève les yeux avant de te les manger… très peu pour moi.

    -    Edward, c’est quoi, l’animal qui te fais le plus flipper ? demanda Richard.

    -    Les insectes en tout genre, répondit-il tout simplement.

         Richard dut retenir un rire moqueur mais pas assez discrètement puisqu’Edward fronça les sourcils.

    -    Comment ? Notre Colosse de Rhodes a peur des insectes !

    -    Je n’ai pas peur puisque, comme tu peux l’écouter, il n’y en a pas un à trois kilomètres à la ronde.

         Et c’était vrai, le silence n’était troublé que par leur voix, la pluie et le vent. Le bruit de l’herbe balayé par ce dernier, la brume, la température diminuant et l’odeur de la mort qui émanait du cadavre commençait à transformer cet univers en lieu de plus en plus inquiétant. Et le fait qu’il ne se passait rien, ce silence, était vraiment pesant. Mais il fut brutalement interrompu par un appel radio.

    -    Richard ! Ici Kevin, à toi !

    -    Ici Richard, qu’y a-t-il ?

    -    J’ai essayé de contacter le bureau des STARS mais il semblerait que nos moyens de communication soient coupés.

         Merde ! pensa Richard.

    -    Faudrait que tu viennes jeter un coup d’œil et… c’est quoi ça ?!

         Cette dernière phrase inquiéta Edward qui arracha la radio des mains de Richard.

    -    Kevin, c’est Edward, que se passe-t-il ?!

    -    Il y a du mouvement dehors, j’vais voir ce que… oh mon dieu, non ! NON !!!

         Puis, plus rien, juste des parasites. Richard reprit sa radio.

    -    Kevin ! Kevin ! Réponds putain !

         Les trois membres des STARS se regardèrent successivement.

    -    Tous à l’hélico ! cria Forest.

         S’en suivit une véritable course contre la montre pour le retour au lieu du crash de l’équipe Bravo. Leurs pieds volaient littéralement au-dessus du sol, entre les brins d’herbe ; les STARS manquèrent de tomber à plusieurs reprises. Richard lança un appel radio à Enrico et Kenneth pour les informer, ces derniers répondirent qu’ils rappliquaient à vive allure. Tous espéraient à un simple problème technique, ils voulaient tous y croire. C’est ainsi qu’ils arrivèrent essoufflés à l’hélico.

    -    Kevin ?! Tu es là ?! tenta d’articuler Edward, le manque d’oxygène gênant la parole.

         Aucune réponse. De bruyants froissements d’herbe précédèrent la venue du chef de l’équipe et de l’éclaireur.

    -    Que se passe-t-il ? demanda Enrico. Où est Kevin ?!

    -    Il ne répond pas ! fit Richard, reprenant son souffle.

         Kenneth s’approcha de l’appareil et essaya les portières droites. Sans succès.

    -    C’est pas normal, elles sont coincées.

         Les membres des STARS se positionnèrent en demi-cercle dos à l’hélico pour sécuriser la zone tandis que Kenneth, s’acharnant sur la portière latérale droite, finit par l’ouvrir. Il balaya l’intérieur de l’épave avec sa lampe quand il remarqua quelque chose d’anormal.

    -    Capitaine ! La vitre du milieu gauche est brisée.

    -    Comment est-ce possible ? s’étonna Enrico. Et où est Kevin !

    -    Non d’un chien !

         A cette phrase, Enrico se retourna, regarda par le cockpit ce que montrait la lampe de Kenneth. Kévin était allongé sur son siège, la tête en arrière, l’œil droit arraché par ce qui semblait être le coup de griffe d’un loup.

    -    Oh non, Kevin !

         Un a un, les membres de l’équipe Bravo se retournèrent pour voir le cadavre de leur pilote. Tous étaient atterrés. Comment une simple mission d’investigation avait put tourner en cauchemar ? Kévin Dooley, le pilote qui avait permit à son équipe de sortir indemne du crash, venait de mourir. Une mort atroce avait frappé un sauveteur, quelqu’un qui riait de la vie, vie qui lui avait été ôtée brutalement. Chacun des STARS avait le regard braqué sur ce qui restait de son orbite vide, aucun moyen de détourner les yeux, tétanisé par la rigidité cadavérique grandissante de leur ancien compagnon.

         Après un moment de silence qui parut durer une éternité, Richard fit lentement le tour de l’appareil par la gauche, inspectant d’éventuelles traces puis ses camarades purent le voir réapparaître par la droite, affolé, la peur au ventre.

    -    Forest ! cria-t-il. Il y a des traces partout qui ressemblent à celles…

    -    Les dobermans ?! demanda Forest.

         Ses yeux s’écarquillèrent lorsque Richard inclina la tête.

    -    C’est pas vrai !

    -    Regardez ! fit Kenneth, en sortant de l’appareil.

         Tous se tournèrent dans la direction que montrait l’éclaireur. Malgré la brume, l’obscurité et la pluie, on pouvait distinguer deux silhouettes d’hommes avançant lentement dans leur direction.

    -     Eh, vous ! fit Edward. Nous faisons partie des STARS de Raccoon City ! Veuillez vous identifier !

         Aucune réponse. Edward s’en étonna premièrement, puis comprit avec leur démarche titubante qu’ils étaient ivres.

    -    Ils sont complètement arrachés, dit-il à ses compagnons avant d’ajouter plus fort : Faites attention ! C’est dangereux ici !

         Puis il y eut une brusque agitation dans les herbes et buissons en arrière de l’hélicoptère ; tous se retournèrent et braquèrent leurs armes dans les feuillages. C’est le cœur battant et avec effrois qu’ils entendirent un grognement venant du centre de la végétation, puis un autre de chaque côté.

    -    Mais qu’est-ce que c’est que ça ?! fit Enrico

         Personne ne répondit. L’apparition soudaine d’une puanteur envahissante leur avait coupé la parole. Le capitaine des Bravos avait déjà sentit une odeur semblable, c’était lors de sa toute première intervention en tant que STARS, à New York. Une jeune femme avait été enlevée et sa famille avait prévenu la police. L’enquête avançant, il fut découvert que la femme avait été aperçue trois jours plus tôt près d’un immeuble abandonné. Les STARS s’y rendirent et ce fut Enrico qui retrouva la victime. Elle était totalement dépecée et l’odeur de la décomposition régnait à l’étage. Ce souvenir lui revint en tête car l’odeur qui emplissait l’air du bois ressemblait à celle de la femme mais en trois fois pire.

         Puis il y eut une nouvelle agitation et tous comprirent d’où venait la puanteur. Sortant des buissons la tête puis les pattes, un chien de race doberman se tenait devant eux. Mais il était presque impossible de reconnaitre sa race, et pour cause. L’animal était écorché aux trois quarts, chairs et muscles à vif, le pelage poisseux et gluant entièrement recouvert de sang. Ses babines arrachées montraient des dents jaunâtres. De ses yeux morts, le droit fixait Edward tandis que le gauche pendait mollement. Cette apparition cauchemardesque du canin se renouvela trois mètres sur la droite et cinq mètres plus à gauche.

    -     Par tous les chiens de l’Enfer… fit Kenneth, visiblement horrifié par ces chiens morts.

         Le chien de gauche bascula soudainement la tête en arrière et hurla de tout ses poumons ; l’attaque commença. Les deux autres chiens se lancèrent, celui du milieu visant Edward – celui-ci étant le plus proche - et le second chargea Richard. Les animaux étaient trop rapide, Edward n’eut pas le temps de dégainer ; il se retrouva projeté au sol par le bond de la bête qui lui mordait violement le bras droit juste en dessous de l’épaule. Quant au deuxième chien, Forest lui tira une balle en pleine poitrine mais à la surprise des STARS, cela ne le dérangea pas plus que ça. Il continua sa course et bondit sur Richard qui l’envoya promener à coup de crosse de fusil avant de devoir le retourner précipitamment pour tirer une rafale de plomb sur la troisième créature qui avait décidé de lui faire la peau. Forest acheva le deuxième chien de deux balles dans la tête. Quant à Edward, il fut sauvé par l’intervention de Kenneth et d’Enrico qui transformèrent l’animal en passoire. Le copilote, désormais seul pilote, se releva en sang, couvert de morsures.

    -    Ça va Edward ? demanda Kenneth.

    -    Disons que je me suis déjà senti mieux, plaisanta Edward.

    -    Trois balles… réalisa Forest. Trois balles pour tuer un chien.

    -    Pour tuer des chiens qui sont morts, fit remarquer Richard. On se croirait en plein film d’horreur !

    -    Tu es sûr que ça va ? demanda Enrico à Edward.

    -    Mais oui, je survivrai. J’ai plus qu’à rejoindre Rebecca dans le train…

    -    Et notre Colosse de Rhodes sera réparé et flambant neuf, compléta Richard.

    -    N’oublions pas de nous occuper de nos ivrognes ! rappela Forest.

         Sur cette phrase, Kenneth se retourna pour voir ce que devenait ce vignoble couple d’homme quand il se retrouva nez à nez avec l’un d’eux. Les deux hommes s’étaient considérablement rapprochés et les STARS purent nettement voir leur aspect. Il s’agissait des deux soldats de la Jeep sauf qu’ils étaient morts. Leurs yeux vitreux fixaient avec appétence les Bravos. Tout cela fut vu par les yeux de Kenneth en un dixième de seconde, juste avant que le mort ne lève les mains sur lui pour approcher son cou de sa bouche. Par reflexe, Kenneth se protégea avec son bras, le mort le mordit au poignet et, comme par réponse à cet acte, l’éclaireur brisa la nuque du cadavre pour le ramener une seconde fois au royaume des défunts. Voyant que le second était dans le même état que son camarade et qu’il s’apprêtait à faire comme lui, Forest dégaina et permit à cette âme torturée de reposer en paix.

    -    Ça va ? demanda-t-il à Kenneth, regardant la blessure qu’il compressait.

    -    Va falloir que je prenne rendez-vous avec le docteur Chambers.

    -    Mais merde ! fit Edward. Ce sont les gens qu’on a vu près de la jeep ! Et ils n’étaient pas des… des zombies à ce moment là !

    -    Les chiens ! lança Richard. Ils portent des marques de morsures…

    -    Me dites pas que ça se transmet comme la rage ! coupa Edward. C’est pas vrai, bordel de merde !!

         Ils furent interrompus dans leur réflexion par le hurlement soudain d’une de ces créatures à quatre pattes, suivit du rapprochement du bruit provoqué par le froissement des feuilles.

    -    Les clébards rappliquent ! fit Richard. Faut qu’on s’arrache et en vitesse !

    -    Retraite ! ordonna Enrico.

         Tous suivirent l’ordre et se dirigèrent vers l’Est à la course, sauf Edward qui partait vers le Sud.

    -    Ed ! où vas-tu ?! lança Enrico.

    -    Je vais prévenir Rebecca !

    -    Très bien. Bonne chance, camarade !

         Et ils partirent chacun de leur côté. Chacun des Bravos courait droit devant lui, arme à la main, faisant attention de ne pas tomber car dans une telle situation, chuter revenait à mourir. Ils fixaient tous leur objectif, leur destination, courir, encore courir, toujours courir, sans s’arrêter, sans se retourner. Une multitude de froissement de feuillage était audible, puis des grognements extrêmement distincts furent perceptibles, ces créatures étaient désormais à découvert, les coursant. Hors de question de se retourner, un mauvais pas et c’en était fini d’eux.

         Edward courut du mieux qu’il put, ses blessures ne l’aidant pas. Dans sa fuite, il aperçu au loin la forme du train avant d’entendre le bond des chiens zombies sortant de la végétation pour le prendre en chasse. Il jeta un bref coup d’œil derrière lui avant de redoubler d’effort pour atteindre le train. Cette course semblait durer une éternité. Lorsqu’il eut parcouru la moitié de la distance qui le séparait encore du convoi, il se retourna. Trois chiens le suivaient et ils étaient presque sur lui. Alors il leva son arme et tira. Quatre balles furent nécessaires pour en tuer un. Malheureusement pour Edward, la pluie rendait le sol glissant et peu praticable. Cela eut pour conséquence de causer sa chute. Il n’eut même pas le temps de se relever qu’il fut assailli par les créatures. Ces dernières lui causèrent d’atroces blessures dont une gravissime à la gorge. Plus il se débattait, plus les monstres le mordaient. Il réussit néanmoins à dégager son arme et à éliminer l’un des animaux d’une balle dans la tête avant de sonner l’autre à coup de crosse sur le crâne. Il se releva tant bien que mal, sa vue devenait de plus en plus floue. Il arriva cependant à repérer le train et à reprendre sa course. Mais bientôt, il put entendre d’autres chiens se lancer à nouveau à sa poursuite. Il n’était qu’à une dizaine de mètres du train mais beaucoup trop loin des portes. Sa seule chance était de passer à travers une fenêtre, mais elles étaient toutes fermées. Il rassembla alors les dernières forces qui lui restaient et se lança.

         Enrico et le reste de l’équipe continuaient leur course effrénée vers nulle part. Enfin pas tout à fait. Le Capitaine des Bravos avait un détail du briefing en tête. Lors de la réunion précédant la mission, le capitaine des STARS, Albert Wesker, avait fait mention d’une habitation, le manoir Spencer, situé au milieu des bois. Wesker avait fait savoir à Enrico que le manoir allait faire l’objet d’une investigation. L’équipé Bravo devait inspecter la forêt puis, après rapport, devait être aidée de l’équipe Alpha pour investigation du bâtiment. Bien-sûr, les choses ne s’étaient pas déroulées comme prévu. Les chiens couraient plus vite qu’eux et l’habitation était le seul abri qu’ils avaient. Ils devaient l’atteindre à tout prix.

         Pourtant, ces chiens de l’Enfer ne les lâchaient pas et se rapprochaient dangereusement d’eux, leurs puissants muscles à vif capables de leur fournir assez d’énergie pour leur bondir dessus. C’est pourquoi Enrico se retourna, tout en courant vers le manoir, et tira. Au son du coup de feu, les autres membres de l’équipe l’imitèrent avec leurs armes, même Richard qui avait rangé son fusil dans sa poche dorsale, cette arme n’étant que peu efficace sur les longues distances. Les premières rangées de chiens tombèrent rapidement mais d’autres venaient au loin. Ainsi, dès qu’ils virent le manoir, ils se précipitèrent sur la porte.

         Le bilan de cette première partie de la mission fut lourd. Kevin mort, l’hélicoptère irréparable, les munitions qu’il contenait, inaccessibles. Edward réussit à pénétrer dans le train par la vitre et put prévenir Rebecca du danger mais cet acte épuisa ses dernières forces et ses yeux se fermèrent… Pas pour toujours cependant puisqu’il allait se relever en tant que créature sans âme avide de chair humaine, obligeant Rebecca à lui donner le repos éternel. Quant aux autres Bravos, ils s’étaient réfugiés dans cette maison où ils pensaient être à l’abri. Pourtant…


    votre commentaire
  • Vous trouverez cette chanson ici : Stylo de sang

    Je l'ai écrite d'une traite suivant simplement mes états d'âme du moment. Je l'imagine bien sur un air rock.


    votre commentaire